Presse : Un accord signé mais toujours des risques de licenciements

Rédigé le 14/10/2020

PLAN SOCIAL A ATR : UN ACCORD SIGNE MAIS TOUJOURS UN RISQUE DE LICENCIEMENTS | La Tribune (FR) | Oct 14, 2020


Ce lundi 12 octobre, la direction et les syndicats d'Airbus ont signé un accord sur le plan social avec selon Force ouvrière des garanties pour viser le zéro licenciement.

La situation est moins optimiste chez ATR. Le constructeur de turbopropulseurs pour le transport régional co-détenu par Airbus et Leonardo avait annoncé début juillet 186 suppressions de postes en France. La société emploie un millier de salariés à Toulouse, où est implanté son siège social.
Lire aussi : ATR va supprimer près de 15% de ses effectifs (204 emplois)
L'APLD VA CONCERNER 360 SALARIÉS
Après des négociations tardives lundi soir, la direction et les organisations syndicales ont signé ce mardi 13 octobre l'accord majoritaire sur le PSE et un second texte sur l'activité partielle de longue durée.
"L'APLD protègera durant 24 mois près de 360 salariés et permettra de sauvegarder l'équivalent d'une quarantaine de postes. Mais les licenciements à cette heure ne sont pas écartés", indique à La Tribune Jean-Christophe Pinel, délégué syndical central Force ouvrière.
Le syndicat estime que "près d'une cinquantaine de volontaires" se sont manifestés pour quitter l'entreprise. Concernant les aides du Corac (des fonds R&D pour développer l'avion vert, ndlr), "les deux partenaires (Airbus et Leonardo) n'ont pas pris position à ce jour".
L'APC TOUJOURS D'ACTUALITÉ
Par ailleurs, en plus d'un plan social, ATR a présenté courant septembre un projet d'accord de performance collective (APC), qui suggère l'extension du gel des salaires et la révision de plusieurs avantages sociaux.
"Cet APC reste à l'ordre du jour dans le cas où le volontariat ne suffirait pas. Notre objectif au sein de Force ouvrière est d'éviter tous les licenciements contraints sans pour autant détruire les acquis sociaux", ajoute Jean-Christophe Pinel.
Lire aussi : Après Airbus, ATR réfléchit aussi à revenir sur certains acquis sociaux
Très impacté par la crise, ATR avait déjà anticipé avant l'été une réduction des livraisons à hauteur de 34 appareils en 2020 et 40 en 2021, contre une prévision initiale de 140 appareils sur deux ans (2020 et 2021). Soit une baisse de l'ordre de 47%. Le constructeur franco-italien a réalisé un chiffre d'affaires en baisse d'un peu plus de 10% en 2019, à 1,6 milliard de dollars en 2019 pour 68 avions livrés.


Après Airbus, c'est au tout d'ATR de conclure un accord majoritaire sur le PSE qui envisageait à l'origine 186 suppressions d'emplois en France. L'activité partielle de longue durée va sauver une quarantaine de postes. En revanche, "les licenciements à cette heure ne sont pas écartés", alerte dans La Tribune Jean-Christophe Pinel (Force ouvrière).